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FAUDRAIT POUVOIR
Faudrait pouvoir vider sa tête
Comme l’on vide une grande armoire
Mettre au rebut nos vieilles histoires
Les nuits blanches et les jours noirs
Ne garder que nos heures de fête, nos heures de fête
Faudrait pouvoir blanchir son coeur
Dans les eaux fraîches d’une claire fontaine
Pour détacher toutes nos peurs
Les marques vives du malheur
Les cicatrices de nos peines, de toutes nos peines
Faudrait pouvoir serrer nos lèvres
Sur toutes ces phrases faites pour mentir
Ces mots qui trichent et qui déchirent
Et s’inventer un alphabet
Une langue qui tiendrait parole
Pour penser juste et parler vrai
Au-delà de nos jeux de rôle
Faudrait pouvoir, faudrait pouvoir
Encore y croire, encore vouloir
Donner des forces même à l’espoir
Faudrait pouvoir...
Faudrait pouvoir changer de peau
Tout à sa guise comme on change d’habits
Les jours de doute et de cafard
Quand on évite les regards
Qu’on se dégoûte rien qu’à se voir, rien qu’à se voir
Faudrait pouvoir changer de vie
Comme on s’y prend pour changer de décor
Et peindre en bleu ses jours de pluie
Et sur les murs de son ennui
Une porte ouverte sur l’infini, sur l’infini
Faudrait pouvoir frotter ses yeux
Les frotter fort pour que s’effacent
Les taches de larmes, les taches de sang
Toutes ces ombres, toutes ces traces
Que laisse l’Histoire dans ses impasses
Sur notre amour pas vraiment propre
Sur nos désirs tellement tenaces
Faudrait pouvoir, faudrait pouvoir
Encore y croire, encore vouloir
Donner des forces même à l’espoir
Faudrait pouvoir
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DES SOURIS ET DES HOMMES
Il a des mains aussi grandes que son coeur
Il a des rêves immenses de douceur
C'est un enfant, c'est un enfant
C'est un enfant dans un corps de grand
Mais dès qu'il touche ce qu'il adore
Ses doigts sont comme des doigts de mort
Même les rêves, les rêves les mieux construits
Des souris et des homes, des souris et des hommes
Souvent se brisent, se brisent sur les cris
Des souris et des hommes, des souris et des hommes
Lui c'est Lennie, avec ses mains de géant
L'autre c'est George qui le veille comme un enfant
Ils ont un rêve, ils ont un rêve
Ils ont un rêve de petit domaine
Un potager, de beaux lapins
Pour être heureux tous les matins
REFRAIN
Une seule femme dans ces baraques de roulier
Une femme seule qui cherche à se consoler
Une robe vive, des lèvres rouges
Et de beaux cheveux trop doux
Pour ce colosse, fou de douceur
Qui la caresse de malheur
REFRAIN
Une poupée, dans le foin nuque brisée
Des hommes fous qui cherchent à la venger
Une chasse à l'homme, une chasse à l'homme
Pour un grand gosse à faire crever
Mais Georges vient le protéger
Le faire rêver pour l'éternité
REFRAIN
Rien que des mains, aussi grandes que son coeur
Rien que des rêves immenses de douceur